River Bluesprénom : Yless/âme à l'amère avatar : Sebastian Sauvé crédits : ma faible patte Messages : 165
| Sujet: sous le soleil (Eden) Ven 7 Oct - 22:37 | |
| Les marteaux frappent en concert sur les murs Ça parle un peu partout Y a ceux qui font plus rigoler Que travailler Puis les autres qui veulent juste faire c’qui a à faire puis finir la journée Moi, j’étais plutôt de ceux qui voulaient juste brûler cette maison Avec ceux qui vivaient dedans, Je savais même pas pourquoi j’étais là À aider des gens que j’aimais pas Mais je suis obligé parce qu’il faut de l’argent Et que même si l’argent fait pas le bonheur Bah, il est nécessaire comme Satan aux enfers Et puis j’pouvais pas trouver un autre job J’avais pas les études, pas les diplômes pas l’esprit Quelqu’un sonne la pause La chaleur dévore mes membres Mes cheveux collés sur le crâne Rien de très glamour Le prix de l’effort Le corps brillant, luisant de mille feux Je descends de l’échelle, la respiration forte, la gorge sèche Putain, j’ai soif J’enlève mon tee-shirt pour éponger la chaleur traduite pas mon corps Les gens forment déjà des groupes, toujours Le lycée n’est jamais terminé, ils se séparent en petits groupes pour aller chercher la bouffe Souvent, c’est à la boulangerie ou au kebab du coin Mais j’avais pas l’argent pour le bonheur aujourd’hui Donc j’me pose avec ceux qui comme moi peuvent pas tout se permettre On râle un peu, beaucoup, Y a Franck qui parle de sa vie de merde Et Yohann de sa voiture de merde Moi, je parle pas, j’écoute, c’est quelque chose qu’on m’a souvent reproché que j’ai souvent essayé de régler. Y a la porte qui s’ouvre, quelqu’un sort, un plateau à la main, des verres à la liqueur orange, ma gorge sent déjà l’orange fraîche comme faisait maman quand elle était encore consistante et pas un cadavre à la merci d’papa. |
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Eden Shayprénom : ethan avatar : jimin crédits : tumblr + kelly Messages : 108
| Sujet: Re: sous le soleil (Eden) Ven 7 Oct - 23:46 | |
| migraine. pour changer, tiens. j'ai tout essayé, pourtant, mais rien à faire. boire, manger plus que d'ordinaire - ça doit faire trois repas que je saute, et aucun moyen de me forcer -, prendre une douche froide. c'est resté sans effet, peut-être parce qu'un mal de tête est plus psychologique que physique. des songes qui pèsent trop lourds. c'est ça. j'peux pas m'empêcher d'être d'humeur massacrante aujourd'hui, du coup. c'est juste le genre de jour où t'as vraiment envie de péter la gueule de quelqu'un puis de te déchirer dans une soirée miteuse et sans intérêt le soir. le genre de trucs que j'serais allé faire en temps normal, même si j'suis plutôt le mec qui s'fait péter la gueule dans l'histoire. c'est pas plus mal. c'est à peine si je suis vraiment réveillé. tout est encore si embrumé, la plupart du temps à cette heure-là le rêve se mélange à la réalité. il est onze heures du mat'. ouais, et j'viens d'émerger, parce que le sommeil s'amuse à me faire attendre. une serviette autour de la taille, les cheveux encore trempés qui me cachent à moitié le visage, et un putain de teint blanc qui me donne l'air d'un cadavre ambulant, alors que je me rends dans la cuisine pour vider la brique de lait posée sur la table. à peine le temps de croiser ma mère armée d'un plateau, à peine le temps de m'demander si on a des invités avant de me retrouver nez à nez avec lui. ce type. non, j'le connais pas. ou alors si, mais je m'en contrefous. ça doit être ça. je savais pas qu'il y avait des... gens. irritation. on m'a pas prévenu, alors que j'sors de ma douche et que j'fais à moitié le somnambule. froncement de sourcils à peine perceptible, mes lèvres qui s'entrouvrent alors que j'cherche un truc à dire. pas besoin de chercher au fait. _ t'es qui ? j'prête pas attention à ses fringues, j'suis pas encore assez frais pour ça. j'pense même pas au fait que les travaux viennent de commencer, non. j'sais juste pas ce qu'il fait là, c'tout. un coup d’œil dans la cuisine. il est pas seul. bordel. mais ils font pas attention. ils geignent, ils tirent la gueule, comme le font toujours les hommes. |
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